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Essonne, terre d'aviation

Publié le : 03.06.2015, dernière mise à jour : 29.06.2015

Durant la Première Guerre Mondiale, l'Essonne était l'un des centres de formation des pilotes français et alliés. Ces derniers ont connu l'évolution de leurs missions : de l'observation à la chasse et aux bombardements.

Lucien Fagnou dit "Oncle Lulu" devant un avion sur le front russe

Lucien Fagnou dit "Oncle Lulu" devant un avion sur le front russe

Des aérodromes au service de la guerre

L'Essonne est une terre d'aviation. Elle avait à l'époque sur son territoire plusieurs aérodromes militaires : Villesauvage à Etampes, Mondésir à Guillerval, Port-Aviation à Viry-Chatillon et Paray-Vieille-Poste-Orly.

Trop éloignés du front à l’époque, ces aérodromes servaient à la formation des élèves pilotes français et alliés. Des pilotes belges, anglo-saxons et américains y firent leurs premiers vols. Ces apprentis pilotes étaient formés à l’observation et à la photographie aérienne, très utilisé à l’époque en complément des ballons statiques d’observation. Puis, très rapidement, l’industrialisation de la guerre aidant, le rôle de l’aviation évolua. Les pilotes devinrent également des pilotes de chasse et de bombardement. D’ailleurs, lors de la 2e offensive de la Marne en 1918, les communes d'Athis-Mons et Corbeil-Essonnes (Quartier Saint Spire) furent bombardées.

Ces écoles de pilotage s’approvisionnaient souvent localement notamment pour les pièces détachées et l’entretien des appareils. Le terrain d'aviation de Villesauvage achetait la toile des ailes et du fuselage des biplans chez la maison Rabourdin à Etampes. L’installation et la préparation d’un terrain d’atterrissage demandaient une organisation sans faille. Les américains étaient des spécialistes en la matière. Quand ils construisirent le centre d’entraînement de Paray-Vieille-Poste-Orly en 1918, ils organisèrent des convois de camions depuis Tours pour transporter leurs avions en pièces détachées et leur matériel... par la route !

Des pilotes exceptionnels

Plusieurs aviateurs essonniens s’illustrèrent durant le conflit à l’image de Louis Berrier. Ce Brunoyen, ancien détenu, fut versé dans l’aviation à Saint-Cyr-l’Ecole en décembre 1914, puis comme mécanicien-conducteur à l’escadrille MF 35. En 1915, il devient signaleur-téléphoniste au 32e Régiment d’Infanterie. Cité à l’ordre du jour de son régiment, il reçoit la croix de guerre "pour son mépris complet du danger et pour s’être porté volontaire pour rétablir à plusieurs reprises une ligne téléphonique coupée au cours de l’attaque du 30 avril 1915". Blessé à la cuisse droite par éclat d’obus, il est versé au 2e groupe d’aviation au fort de Bron, puis comme élève au 1er groupe d’aviation au centre de Longvic, près de Dijon. En octobre 1915, il devient élève pilote au 1er groupe d’aviation à l'aérodrome Farman d'Etampes pour finir pilote-aviateur à l’école d’aviation militaire d'Ambérieu en 1916.

De nombreux aviateurs sont morts pour la France comme Paul-Gaston Demercy, demeurant à Dourdan, soldat-aviateur à l’escadrille 242 qui fut tué le 21 août 1918 à Belfort. Ces pilotes ont connu en quelques années une véritable transformation technique et industrielle de leur avion. De la conception artisanale à une conception plus industrielle, l’évolution des armements et de leurs missions, l'histoire de l'aviation a connu une évolution importante durant ce conflit.

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