Rencontre avec Michel Chevaucher

Lorsqu'on lui demande pourquoi il s’investit depuis 38 ans dans la Protection civile de l’Essonne, Michel Chevaucher marque un temps d’arrêt et répond d’une voix empreinte d’émotion : "Pour aider les autres, bien sûr, mais aussi pour que l’association soit toujours plus opérationnelle. Nous sommes 60 secouristes et 20 formateurs, tous bénévoles, et disposons de quatre ambulances pour évacuer les victimes."

La Protection civile, qui fête ses 50 ans cette année, est la deuxième fédération de secouristes de France. "L’an passé, nous avons formé en Essonne 2 000 personnes aux gestes de premiers secours. La grande majorité des Français ne maîtrisent pas ces techniques simples qui peuvent sauver des vies", explique le secrétaire général de la délégation essonnienne.

Parmi ses autres missions, la Protection civile assure la première prise en charge médicale lors de manifestations sportives ou culturelles. On aperçoit par exemple les uniformes orange et bleus des équipiers à la Foire de Dourdan ou sur les festivals.

Au service des autres

"Parfois, nous sommes appelés en urgence et devons être prêts rapidement", poursuit Michel Chevaucher, 62 ans. Ce fut le cas en juillet 2013 lors de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge. Ou lorsqu’ils ont pris en charge en janvier dernier des lycéens évacués à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), alors que les frères Kouachi auteurs des attentats contre Charlie Hebdo s’étaient réfugiés dans une imprimerie voisine.

"Nous apportons un soutien psychologique et travaillons avec le Samu et les sapeurs-pompiers. Le secourisme a toujours été mon moteur. J’aime son esprit d’équipe, de mobilisation", conclut Michel Chevaucher, motivé comme au premier jour.