"Ça suffit ! Certains gros porteurs dépassent les 90 décibels", s'indigne Gérard Bouthier, président de l'Association vigilance environnement de la vallée de l’Yerres (AVEVY) qu'il a créée en 2001 avec un petit groupe d’amis. Aujourd’hui, forte de son succès (35 communes partenaires et le soutien du Conseil départemental), l’association déploie ses ailes pour devenir Drapo (Défense des riverains de l’aéroport de Paris-Orly).
La structure se positionne comme interlocuteur de poids auprès d’Aéroport de Paris (ADP) et des structures - officielles ou non - actrices de ce secteur. Drapo siège notamment à plusieurs commissions dont celle des sanctions de l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires.
À la base de cette reconnaissance exceptionnelle, une approche objective des faits. Depuis 2010, l’acquisition d’un radar secondaire lui permet en effet de contrôler et d’enregistrer les quelque 235 000 mouvements aériens annuels d’Orly. Un cas a priori unique en Europe ! "Nous vérifions chaque trajectoire, ce qui nous permet ensuite de documenter d’éventuelles réclamations", explique Zohra Bouchaar, qui occupe le seul emploi associatif en France d’agent de contrôle des nuisances aériennes.
"Grâce à une pression continue sur la DGAC (Direction générale de l’aviation civile), nous avons réussi à réduire de 56% la part des avions ne respectant pas la réglementation en vigueur en 2015", poursuit Michel Van Hoegaerden, vice-président, responsable du pôle technique de Drapo qui bataille également pour le respect strict du couvre-feu (23h30-6h), voire son allongement.
Nouveau combat : la crainte de voir le nombre de mouvements dépasser rapidement les 250 000 créneaux horaires attribuables autorisés par an avec l’agrandissement actuellement en cours de la plateforme d'Orly.
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