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Quand l'ozone rend l'eau potable

Publié le : 21.06.2017, dernière mise à jour : 22.06.2017

En décembre dernier, sur les bords de l’Essonne, l’usine de production d’eau potable d’Itteville inaugurait un atelier de production d’ozone flambant neuf. L’outil assainit l’eau captée dans la nappe phréatique et la rivière toutes proches avant d’alimenter près de 100000 Essonniens.

À Itteville, au bord de la route menant à Ballancourt-sur-Essonne, l’usine de production du Syndicat intercommunal d’aménagement des rivières et du cycle de l’eau (Siarce) produit chaque année 5 millions de m3 d’eau potable et alimente 27 communes.

"Nous captons l’eau directement dans la rivière Essonne, mais aussi un peu plus haut, dans la nappe phréatique", indique Sébastien Escrouzailles, responsable d’unité opérationnelle chez Véolia (l’exploitant du site).

 

Réduire l’empreinte environnementale

Evidemment, l’eau n’arrive pas brute dans les cuisines et les salles de bain. Elle est notamment débarrassée des virus, bactéries et autres protozoaires naturellement présents dans les eaux de surface. Parmi les techniques couramment utilisées à cet effet, l’usine d’Itteville a toujours misé sur l’ozonation et a récemment remplacé son atelier ad hoc vieillissant.

Place donc à une unité de production d’ozone nouvelle génération. "Jusqu’à l’année dernière, nous disposions d’un matériel produisant trop d’ozone pour la quantité d’eau que nous avons à traiter. Or ce surplus doit être détruit du fait de sa nocivité pour l’environnement. En adaptant plus finement la quantité d’ozone à la quantité d’eau produite, le nouvel atelier affiche un bien meilleur rendement, est moins énergivore et réduit son empreinte environnementale", se félicite Sébastien Escrouzailles.

Avec l’ajout de chlore, l’ozonation est l’un des derniers maillons de la chaine de production d’eau potable. Avant de passer par l’atelier, elle chemine par un ensemble de bassins de décantation et de filtration qui la clarifie et la débarrasse d’éléments plus ou moins nocifs ou altérant son goût. "Avec tous ces traitements, notre eau est parfaitement conforme aux normes imposées par l’ARS* et la réglementation en vigueur", assure Sylvain Dantu, directeur de l’eau potable au Siarce.

Veiller au cycle de l’eau dans sa globalité

Le site ittevillois pourrait par ailleurs fournir une partie du sud Essonne en eau potable. "La sécurisation des forages est plus compliquée en zone semi-rurale, à cause de certains nitrates notamment", ajoute le représentant du Siarce. "Nous lançons donc une étude pour pallier ces difficultés et être solidaire de ce territoire".

Car au-delà de la production d’eau potable, le syndicat veille à l’ensemble du cycle de l’eau et à la préservation de la ressource. Il est garant de sa qualité, de son environnement, de sa distribution et de son épuration sur un territoire s’étendant de Soisy-sur-Seine au nord du Loiret. "Notre rôle, aux côtés du Département, est de transmettre un véritable patrimoine de l’eau aux générations futures", conclut Sylvain Dantu.

*ARS : Agence régionale de santé

 

 

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Le site du SIARCE : http://www.siarce.fr/

 

 

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