Blouses blanches, imagerie haute précision, imprimante 3D… OsseoMatrix a tout d'un laboratoire de haute technologie. Cette avancée notoire a été mise en avant à l’occasion des 15 ans de Genopole, en janvier dernier. À l'origine d'OsseoMatrix il y a un homme, Didier Nimal, à la fois chirurgien dentiste, biologiste et entrepreneur. C'est lui qui a eu l'idée, à travers son expérience chirurgicale, de concevoir une technique efficace de remplacement des pertes de tissu osseux. "Les solutions proposées jusqu'alors n'étaient pas pleinement satisfaisantes, il fallait concevoir quelque chose de nouveau, se rappelle le fondateur de la start-up. Je me suis inspiré de ce qui se faisait déjà dans l'industrie pour le plastique et l'acier afin de mettre au point notre procédé de fabrication."
Pour réaliser ces remplacements d'os, l'équipe de Didier Nimal fabrique d'abord des bio- céramiques qu'elle sculpte ensuite selon les données scanner du patient. Chaque implant "imprimé" en 3D s'intègre ainsi parfaitement à l'os existant pour remplacer la partie endommagée ou absente. L'entrée en phase de commercialisation est prévue cette année, dès que l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) aura donné son autorisation. Terre d'innovation et de recherche, l'Essonne concentre des entreprises de pointe, mais aussi des universités, des grandes écoles et des laboratoires de premier plan. À l’image de Genopole, fortement soutenu par le Conseil départemental.
*En 2010, le Conseil départemental a soutenu, dans le cadre de l'appel à propositions départemental ASTRE, un programme de recherche développé conjointement par OsseoMatrix et le Laboratoire d'Interaction Laser-Matière du CEA Saclay dont l'objet portait sur la réalisation d'un système de réalisation de prothèses osseuses par fusion de poudre par laser.