L’élevage au naturel

"Nous avons acheté la ferme en 2001 pour notre fils Keryann, qui préparait une licence de valorisation des produits du terroir et un CAP charcuterie-traiteur", racontent Éric Sil, ancien biochimiste, et son épouse Valérie, enseignante. "Nous nous sommes d’abord lancés dans l’élevage de brebis pour répondre au déficit de production de viande d’agneaux en Île-de-France".

Plus économique que la tonte mécanique

Très vite, la ferme élargit son activité aux porcs avant de se diversifier en 2010 dans des services d’éco-pâturage : "L’usage des moutons préserve la biodiversité des sols et revient deux fois et demi moins cher qu’une tonte mécanique !" Entre deux transhumances, les 120 brebis et leurs petits sont nourris avec du fourrage des terres voisines.

De leur côté, la trentaine de cochons sont engraissés d’invendus de boulangerie ainsi que de farine d’orge et de pois cultivés chez des exploitants du village. "L’élevage en plein air permet d’économiser 20% sur leurs rations alimentaires et couvre la totalité de leurs besoins en fer, naturellement présent dans la terre".

Une diversité d’activités

Au-delà de la vente de viande, qui s’effectue à la ferme sur rendez-vous et à travers le Drive Fermier 91, la famille Sil héberge une pension équestre et reçoit occasionnellement particuliers, centres aérés et instituts pour personnes handicapées. "Nous organisons des ateliers pédagogiques sur la laine, l’éco- pâturage et le travail des chiens de troupeau", précise Keryann.

L’an prochain, le jeune homme prendra la relève de son père, la tête pleine de projets : "Je souhaiterais acquérir des terres pour y produire toute l’alimentation de mes bêtes mais aussi agrandir le cheptel de porcs et lancer une activité traiteur".