Aller en haut de la page
Ouvrir le menu

Les plus puissants ordinateurs français

Publié le : 09.04.2014, dernière mise à jour : 29.06.2015

Les supercalculateurs Curie et Airain installés au Très Grand centre de calcul (TGCC) du CEA peuvent exécuter jusqu’à plusieurs millions de milliards d’opérations par seconde (Pétaflops). Cette capacité de calcul permet d’étudier des phénomènes complexes tels que prévoir l’évolution du climat, développer des médicaments ou améliorer la compétitivité industrielle.

Supercalculateur Curie au TGCC du CEA à Bruyères-le-Châtel © P.Stroppa/CEA

Supercalculateur Curie au TGCC du CEA à Bruyères-le-Châtel © P.Stroppa/CEA

Le centre de référence du calcul intensif français

Situé à Bruyères-le-Châtel près du Campus Ter@tec, dédié à la simulation numérique, et soutenu notamment par le Conseil départemental, le Très Grand Centre de calcul du CEA (TGCC) s’appuie sur la longue expérience du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) dans ce domaine. Avec l’arrêt des essais nucléaires, le CEA a en effet développé des outils informatiques (supercalculateurs et logiciels) pour simuler informatiquement ces armes, afin d’en garantir le fonctionnement et la sureté. En 2010, la création du TGCC a permis à la recherche civile et industrielle de bénéficier de cette expertise. Cet équipement a été lancé dans le cadre de l’engagement français porté par le Grand équipement national de calcul intensif (GENCI) au sein de l’infrastructure européenne de calcul intensif PRACE. Ce centre héberge désormais 2 supercalculateurs, Curie et Airain. Mis à disposition par GENCI, le supercalculateur pétaflopique Curie est réservé à la recherche publique tandis qu’Airain du Centre de calcul recherche et technologie (CCRT) est quant à lui principalement dédié aux applications industrielles.

Grâce à ces équipements, ce pôle de référence répond aux besoins de chercheurs français et étrangers ainsi que de ceux des industriels partenaires. Un total de 50 personnes travaillent au TGCC au profit des chercheurs et des industriels pour ajuster les logiciels aux programmes de recherche et assurer la maintenance technique de ces instruments de pointe fonctionnant 24h/24h. "Faire fonctionner ces machines est un métier à part entière dans lequel la compétence du CEA n’est pas à démontrer" insiste Christine Ménaché, chargée d’affaires au CCRT qui exploite le supercalculateur Airain.

Une puissance de 25 000 PC !

Les supercalculateurs Curie et Airain, conçus par la société française Bull en 2010 et 2012, impressionnent par leur taille. A l’intérieur des "salle des machines", le vacarme des ventilateurs est assourdissant. Plus de 120 armoires massives s’étendent sur près de 1 000 m². Dans la pénombre, une multitude de petits voyants verts signalent l’activité simultanée de dizaines de milliers de cœurs de calcul. Derrière des portes à eau de 120 kg chargées de refroidir les armoires, des centaines de composants électroniques se superposent en des ensembles ultracomplexes. Ces "nœuds" de calcul contenant chacun plusieurs processeurs sont les unités de base du supercalculateur. Pour que la puissance de calcul soit réellement efficace, ces nœuds doivent travailler de concert. Enchevêtrement de fibres optiques représentant chacune la performance de presque 4 000 lignes ADSL, un réseau à très haut débit relie les noeuds entre eux.

L’installation nécessite une puissance de quelques mégawatts soit l’équivalent de la consommation d’une ville comme Arpajon (10 000 habitants). "Alors que nous envisageons de multiplier notre capacité de calcul par 500 vers la fin de la décennie, chercher à consommer moins est une obligation" insiste Stéphane Requena, responsable technique de GENCI, qui finance le supercalculateur Curie à hauteur de 100 millions d’euros sur la période 2010-2015 dans le cadre de PRACE. Le challenge est ouvert…

Plus vrai que nature

La simulation numérique repose sur la modélisation informatique du comportement d’objets industriels en conditions réelles, de phénomènes naturels ou d’expérimentations virtuelles (médecine, biologie…). Cette technologie est particulièrement utile dans les domaines où l’expérimentation n’est pas possible (astrophysique) ou dangereuse (risques naturels, médecine) ou trop onéreuse (forages pétroliers, crash-tests automobiles, …). Dans l’industrie, simuler par ordinateur permet des gains de coût et de temps considérables en recherche et développement. Dans les années 80, un constructeur aéronautique devait par exemple tester 70 types d’ailes avant d’en développer une, ce nombre a été réduit à dix grâce à la simulation numérique…

Dernières actus

Emploi

Tout pour l'emploi à Orly

La 7e édition des rendez-vous pour l’emploi Orly-Paris ouvre de nouvelles perspectives professionnelles. Chercheurs d’emploi, créateurs d’entreprise, salariés, grands groupes... Tous se rencontreront jeudi 18 octobre à l’aérogare Orly-sud pour un...

Routes

Vers un nouveau visage pour la RN 20

La célèbre route nationale 20 fait l’objet d’un important projet de réaménagement urbain autour d’un site propre de transport en commun entre Massy et Arpajon. Le Département versera 1 M€ d'ici à 2021 au fonds d'amorçage créé avec les collectivités...