Marc Peschanski : "L’installation de l’Hôpital Sud francilien, plus grand hôpital général (hors CHU) d’Ile-de-France, à proximité du Genopole a tout de suite fait naître l’idée de créer une interface entre recherche et monde médical. C’est dans ce cadre que le Genopole, le Centre Hospitalier Sud Francilien et l’Association Française contre les Myopathies, rejoints récemment par l’université d’Evry-Val d’Essonne, ont lancé la création du Centre de recherche clinique et translationnelle, avec la participation financière de la Région (10 millions d’euros), du Conseil départemental (5 millions d’euros) et de la communauté d’agglomération Seine Essonne (1,5 millions d’euros)."
M.P. : "Le CRCT s’adresse à tous les acteurs scientifiques et économiques souhaitant développer et évaluer leurs innovations en milieu hospitalier et médical. Sa proximité avec l’hôpital Sud Francilien permettra des échanges poussés et réguliers entre monde médical, académique et industriel.
Le grand nombre de patients accueillis et l’approche généraliste de l’Hôpital Sud francilien permettent une première confrontation des thérapies et nouvelles technologies à la réalité de la pratique médicale courante. Il ne s’agit pas de faire des tests cliniques poussés de nouveaux médicaments comme dans les CHU (centres hospitaliers universitaires) très spécialisés mais plutôt d’améliorer des prototypes et de perfectionner des techniques déjà existantes. C’est une grande première en France."
M.P. : "Nous ne nous fixons pas de limites puisque que nous travaillons avec un hôpital général. L’étude de marché a cependant fait apparaître des thèmes de recherche dans lesquels le CRCT pourrait être particulièrement pertinent. La tendance actuelle est de garder le patient le moins possible à l’hôpital. La télémédecine ou l’informatique médicale ont un grand rôle à jouer dans cette évolution. Il pourrait être un terrain d’expérimentation idéal de ces nouveaux outils auprès des patients et médecins. Les maladies chroniques comme le diabète ou certaines affections neurologiques sont d’autres cibles possibles."
M.P. : "Sur 3 000 m², nous proposerons dès 2014 des bureaux mais aussi des plateformes de recherche équipées ainsi qu’un laboratoire confiné. Nous mettons à disposition des équipements scientifiques généralistes de qualité, à chaque structure d’amener ensuite son matériel spécifique. Les séjours peuvent durer de quelques semaines à plusieurs mois en fonction de l’actualité de chaque programme de recherche pour un coût très intéressant. A terme, un bureau d’études sera intégré pour accompagner les acteurs dans l’ingénierie de leurs projets."