Le Pois Carré, l'autre façon de consommer

Houda et Nathalie sont fidèles au poste. Comme chaque vendredi et samedi, les deux fondatrices du Pois Carré préparent les étals de leur épicerie associative de Saint-Jean-de-Beauregard. Depuis le 30 septembre 2016, les deux amies proposent une autre façon de consommer : bio et local (ou à minima français).

"Nous voudrions que les gens mangent des produits sains, issus d’une agriculture respectueuse de l’environnement. Qu’ils retrouvent ou découvrent le vrai goût des légumes et des fruits. Loin des produits souvent insipides que proposent les grandes surfaces", explique Houda qui a eu le déclic en devenant mère de famille. "Je me suis souvenue des légumes du potager de mon père et je voulais redonner ce goût du naturel à mes enfants".

Respecter le rythme de la nature

Dans ce duo de choc, c'est Nathalie qui part à la recherche des produits et des fournisseurs. Pour rester conforme au cahier des charges du Pois Carré, elle n’hésite pas à acheter ses œufs à Arpajon et son pain chez un boulanger d'Itteville qui utilise une farine très spécifique.

L'association se fournit également auprès de la coopérative d’Ile-de-France et de petits agriculteurs spécialistes de la permaculture. "Ça implique de réapprendre à respecter la terre et le rythme des saisons. Vous ne trouverez pas de fraises en plein mois de janvier au Pois Carré", s’amuse Nathalie. L’équipe concède tout de même quelques exceptions en allant chercher certains fruits "exotiques" à Rungis. "Attention hein, toujours bio et si possible français !".

Consommation raisonnée

Les clients du Pois Carré viennent surtout des villes avoisinant Saint-Jean-de-Beauregard et un peu de Paris. "Tout le monde peut faire ses courses ici. Il n’y a pas de droit d’entrée et nous ne sommes pas plus chers qu’un magasin bio classique. 200 personnes ont d’ailleurs déjà approuvé notre démarche de consommation raisonnée", se félicitent les deux amies.

Pour continuer à convaincre les esprits, Houda et Nathalie lancent une série d’ateliers ouverts à tous autour des produits ménagers ou de beauté à fabriquer soi-même, et toujours avec des ingrédients naturels. Parallèlement, elles diversifient leur offre en proposant de l’artisanat régional. "Nous envisageons aussi de vendre sur les marchés de producteurs. Notre objectif reste toujours le même, donner envie de consommer différemment", conclut Houda.