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Rééquilibrer les efforts
en Grande Couronne
"En dépit de nos contraintes budgétaires liées à la dette laissée par nos prédécesseurs, nous avons fait le choix d’investir pour améliorer le quotidien des Essonniens, dans les transports comme sur les routes", annonce François Durovray, le président du Conseil départemental. Tram-train Massy/Évry, Grand Paris Express, prolongement du T7, mise en site propre de la ligne 402 et sa transformation en TZen... Le Département mise sur ces projets structurants qui vont sortir de terre. Mais cela ne suffit pas.
"Nous devons aussi rééquilibrer les efforts en Grande Couronne et améliorer de toute urgence les RER B, C et D", ajoute François Durovray. Un avis que partage Stéphane Beaudet, vice-président chargé des transports à la Région, grand témoin à la séance publique du 11 avril.
Tous deux siègent au Stif, le Syndicat des transports d’Île-de-France. À ce titre, ils ont à coeur de défendre un territoire qui ne manque ni d’atouts ni d’initiatives. Le Conseil départemental travaille actuellement au développement du transport à la demande en zones rurales et au déploiement des bus (voie réservée aux bus, création de sites propres...) et engage de gros travaux pour sécuriser les routes et les désengorger.
Car la voirie constitue un autre volet d’intervention du Conseil départemental. Chaque année, les agents du Département assurent l’entretien des 1 400 km de routes ainsi que leur sécurisation. Une vaste opération de ce type s’est déroulée sur la RD838, entre Les Granges-le-Roi et Angerville. Sur 20 kilomètres, des glissières de sécurité ont été posées pour séparer les automobilistes des 2 300 peupliers et érables bordant la route, évitant ainsi leur abattage massif.
RER : en finir avec la galère
Le réseau des RER souffre. Et leurs usagers aussi. Abandonnés pendant des décennies, les RER devenus vétustes multiplient les avaries techniques, avec pour conséquences des retards en série. Bien décidé à améliorer cela, le Syndicat des transports d’Île-de-France (Stif) a annoncé, f in mars, le renouvellement de 37 rames à 2 étages pour la ligne B, de 130 pour la D ainsi que la rénovation de 54 rames pour la C, dans les cinq prochaines années.
De futurs aménagements
pour améliorer le quotidien des Essonniens
TZen 4, qu'en pensez-vous ?
LE CHIFFRE : 2 millions d'€
C’est ce que le Département consacre cette année aux aides à la mobilité des personnes âgées, anciens combattants et personnes handicapées (forfait Améthyste, chèques taxi, Pam 91), ainsi que des élèves scolarisés (carte Imagine’R, carte Scol’R et carte lignes régulières à vocation scolaire).
Dans quelques années, la ligne de bus 402 sera remplacée par un TZen 4 qui reliera Viry-Chatillon à Corbeil-Essonnes. Au préalable, comme le veut la loi, le projet est soumis à enquête publique. Jusqu’au 4 juillet, les 6 communes qui seront desservies par ce superbus accueillent des permanences de la commission d’enquête. L’occasion de vous informer et de vous exprimer.
Plus d'infos : www.tzen4.com
Un tram-train nommé désir...
Les travaux du tram-train Massy-Évry (TTME) viennent de démarrer. D’ici à 2021, il sera possible de rejoindre les deux gares de ces communes en 39 minutes seulement. Long de plus de 20 km, le tram-train desservira 16 stations en Essonne, dont 11 nouvelles. 40 000 voyageurs devraient l’emprunter chaque jour.
Renaissance pour le Christ de Saclay
Le rond-point du Christ de Saclay reste l’un des points noirs du trafic en Essonne. Pour désengorger la RD36, certains tronçons ont été aménagés en site propre, c’est-à-dire conçus spécialement pour le passage des bus. Ce sera ensuite au tour du giratoire lui-même d’être entièrement réaménagé. Le chantier va durer deux ans, période pendant laquelle la circulation sera maintenue via un système de phasage. Les premiers coups de pioche seront donnés dans un an. Sur la section comprise entre la RN118 et le poste EDF, la RD36 passera à 2x2 voies. "La place du Christ de Saclay sera transformée en carrefour dénivelé avec création d’un passage à gabarit réduit pour la RD36", indique-t-on à la direction des routes du Conseil départemental. Une voie de circulation douce sera implantée. Coût des travaux : 27 millions d’euros financés en grande partie par le Département.
Bretelle en chantier
Le saviez-vous ?
Chaque année, le Département consacre :
1,2 million d'euros au fauchage des bords de routes,
2 millions d'euros au déneignement,
4,6 millions d'euros aux réparations de nids de poule, marquage, signalisation et
12,9 millions d'euros à la réhabilitation des chaussées.
Pour fluidifier le trafic sur la RD25 dans le sens Épinay-Savigny, le Département va procéder à un élargissement de cette bretelle en réduisant la largeur du terreplein central. Cet aménagement est réalisé en prévision de l’arrivée du tram-train Massy/Évry qui passera par le carrefour des Rossays, à hauteur d’Épinay, à partir de 2020.
Où en est le Grand Paris Express ?
La branche sud du futur Grand Paris Express, qui passe par l’Essonne, devrait voir le jour d’ici à 2024. Ce futur supermétro desservira plusieurs gares sur notre territoire : aéroport d’Orly, Massy Opéra, Massy TGV-Palaiseau, Palaiseau, Orsay-Gif et CEA Saint-Aubin, pour l’instant. Dans son avis favorable sur le dossier d’enquête publique, rendu en avril, leDépartement demande, en plus du respect impératif des délais, la création de gares supplémentaires à Morangis (ligne 14) et à Palaiseau (Camille Claudel). Et aussi un prolongement de la ligne 18 vers l’Est, jusqu’au RER D.
Le Département a également demandé à la Société du Grand Paris de porter une attention particulière au projet de réaménagement de la RD36, sur le Plateau de Saclay et de “mettre tout en oeuvre pour prévoir une insertion environnementale et paysagère optimale du métro qui préserve les espaces agricoles”. C’est ce que le Conseil départemental fait en renonçant au prolongement du site propre après le Christ de Saclay, qui ne sera plus pertinent avec l’arrivée du supermétro. Les terrains seront toutefois gardés pour faire face si nécessaire dans 20 ou 30 ans.
Cap sur l’éco-mobilité
Le Département planche aussi sur le développement de l’éco-mobilité, c’est-à-dire sur l’offre de moyens de transports peu polluants, qui sera au coeur d’un nouveau plan départemental. Il soutient par exemple l’implantation d’aires de co-voiturage pour réduire le nombre de véhicules sur les routes. Le Département accueille également les arrêts de Rezo pouce, premier réseau d'autostop organisé en France. Ce système de covoiturage spontané met en relation conducteurs et passagers pour les petits trajets du quotidien entre 2 et 20 kms. Il complète ainsi le maillage de transports existant et diminue l'autosolisme. Au chapitre des liaisons douces, le Conseil départemental poursuit l’avancement de l’aménagement des promenades de l’aqueduc de la Vanne et du Loing, avec l’étude d’une section comprise entre Bondoufle et Lisses, desservant notamment le stade Bobin et le domaine de Montauger.
