Le département de l'Essonne abrite une nature exceptionnelle offrant milles visages aux promeneurs et à ses habitants. A 50 kilomètres de Paris, forêts, marais, prairies, vergers, chaos rocheux et sites géologiques composent des paysages pittoresques à préserver et valoriser.
Ces trésors fragiles, le Conseil départemental s’engage depuis 1989 à les protéger et les valoriser. Il s’appuie pour cela sur sa compétence en matière d’"Espaces Naturels Sensibles" (ENS) qui lui permet d’acquérir des lieux de nature, de les gérer pour en sauvegarder la biodiversité, et de les ouvrir au public.
En partenariat avec les autres acteurs publics, il œuvre ainsi au développement durable des territoires. Il soutient techniquement et financièrement les projets locaux de préservation du patrimoine naturel portés par les collectivités locales et les associations. Cette politique est reconnue au niveau national pour son exemplarité et son volontarisme.
Aujourd'hui le réseau écologique départemental compte près de 80 sites naturels (ENS appartenant au Conseil départemental et aux autres collectivités) et des centaines de kilomètres de chemins de randonnée répartis aux quatre coins de l'Essonne.
DOCUMENTS
Les Espaces Naturels Sensibles (ENS) ont été instaurés par les lois du 18 juillet 1985 et suivantes. Il s’agit d’une compétence régalienne des Conseils départementaux.
Les articles L142-1 à 13 du Code de l’urbanisme disposent qu' "Afin de préserver la qualité des sites, des paysages, des milieux naturels et des champs d’expansion des crues et d’assurer la sauvegarde des habitats naturels…., le département est compétent pour élaborer et mettre en œuvre une politique de protection, de gestion et d’ouverture au public des Espaces Naturels Sensibles."
La protection au titre des ENS revêt donc un double objectif : protéger le patrimoine naturel et accueillir le public.
Les conseils départementaux s’appuient pour cela sur 3 outils :
* EPCI : Etablissements publics de coopération intercommunale
Le Conservatoire départemental des Espaces Naturels Sensibles (CENS) a été créé en 1995 au sein des services départementaux.
Il s’agit d’un service à vocation administrative, technique, scientifique et pédagogique, chargé de la mise en œuvre des orientations retenues par l’Assemblée départementale dans le cadre de la politique essonnienne des ENS.
Il regroupe 25 métiers différents permettant de couvrir les différents champs de l’action départementale (depuis l’acquisition foncière jusqu’à l’ouverture au public des sites naturels).
Ce service comprend notamment :
Il dispose en outre de moyens techniques adaptés (une flotte de 18 véhicules et engins, des bases de données et un système d’information géographique, des matériels pédagogiques, un centre de documentation…) pour veiller sur les différents ENS de l’Essonne et sensibiliser la population locale.
En Île-de-France, la maîtrise foncière publique constitue le moyen le plus efficace pour assurer une préservation optimale et pérenne des milieux naturels, ceux-ci étant en effet soumis à de fortes pressions.
A cet effet, le Département de l'Essonne a acquis plus de 1 460 hectares de nature répartis ainsi :
Ce patrimoine foncier constitue un réseau écologique de 39 domaines départementaux, dont 27 sont d’ores et déjà ouverts au public.
Depuis plus de 20 ans, le Conseil départemental travaille à la préservation des écosystèmes du territoire essonnien au travers de sa politique des Espaces Naturels Sensibles. Afin de poursuivre cet effort en faveur de la biodiversité, le Département s'est doté d'un schéma départemental des ENS pour la période 2012-2021.
L'élaboration du schéma s’est appuyé sur une évaluation détaillée de la politique engagée depuis 20 ans, ainsi qu’un diagnostic environnemental du territoire mené en 2009 et 2010.
Ces approches ont été enrichies par des expertises externes (Muséum national d’histoire naturelle, associations locales de protection de l’environnement…) pour aboutir à la définition de pistes d’actions hiérarchisées.
Le schéma s’articule autour 2 orientations transversales bâties autour de principes de solidarités, de partenariats et d’éducation des populations structurent fortement ce document :
Au-delà de la protection environnementale, les 2 autres piliers du développement durable - que sont les volets économiques et sociaux - n'ont donc pas été oubliés. En effet, plusieurs grands principes de solidarité fédèrent l’ensemble des actions prévues par ce document : ils réaffirment par exemple que la nature doit être accessible à tous, y compris aux Essonniens les plus défavorisés. Les personnes âgées et handicapées feront l’objet d’actions renforcées en matière d’accessibilité et d’intégration. Le patrimoine naturel peut également constituer un extraordinaire support d’éducation populaire et de mobilisation pour les jeunes générations.
En compléments à ces orientations sociales et partenariales, 5 axes forts d’intervention portent sur la préservation et la valorisation du patrimoine naturel essonnien :
Avec ce document, la politique départementale s’élargit donc à de nouveaux champs d’intervention :
Enfin, cette politique s’intègre pleinement à l’aménagement du territoire, notamment en proposant un développement écotouristique maîtrisé et une revalorisation du cadre de vie des Essonniens.
En mai 2017, l'Assemblée départementale a adopté de nouvelles orientations "Pour réussir la transition écologique et la valorisation du patrimoine naturel" durant les 5 années à venir.
Parmi les nouveaux champs de cette politique départementale, les thèmes suivants sont développés : écotourisme durable, nature en ville, nature et agriculture, liaisons douces, parcs et jardins...
Le rôle du Département est renforcé en matière de solidarité environnementale et territoriale par des actions en direction du monde agricole, des populations locales, des partenaires institutionnels, des jeunes et des personnes éloignées de l'emploi. Le soutien aux collectivités est amplifié par de nouvelles aides financières (jardins partagés, nature en ville, catastrophes naturelles...) et par un appui technique apporté aux petites communes rurales.
Au coeur de cet ambitieux programme, le développement écotouristique de l'Essonne sera encouragé par la création de gîtes ruraux, la modernisation des outils de sensibilisation du public, la vente de produits du terroir, la création de nouveaux événementiels et la constitution d'un pôle touristique autour de Méréville : Pour une Essonne plus verte et plus agréable à vivre !
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Les chemins et sentiers ruraux contribuent à la cohésion des territoires qu’ils irriguent. Ils matérialisent notamment des liens sociaux entre les populations rurales et citadines.
Véritables corridors écologiques, ils constituent aussi des composantes fortes au sein des paysages traversés par les réseaux de haies, de bandes enherbées et de fossés qui les accompagnent. Leur conservation peut donc être bénéfique à la faune et la flore.
Investie d’une dimension culturelle, la trame des chemins témoigne également d’usages anciens et d’activités rurales traditionnelles. Mené en 2008, l’inventaire départemental des itinéraires historiques a montré la grande diversité des chemins qui ont sillonné l’Essonne au fil des siècles. 33 tracés anciens ont en effet été identifiés : voies romaines, chemins médiévaux de pèlerinage, voies royales, sentiers pastoraux, voies ferrées désaffectées, perspectives de parcs historiques, aqueducs...
La randonnée pédestre est une activité sportive et de loisirs en plein essor. Plus de 4400 adhérents, répartis en 50 clubs et associations, sont ainsi recensés en Essonne au sein du Comité départemental de la randonnée pédestre (CDRP). Cette pratique peut donc générer des retombées économiques intéressantes (hébergement, restauration…) contribuant ainsi au développement harmonieux des territoires.
>> Voir notre rubrique sur la randonnée en Essonne
La loi du 22 juillet 1983 prévoit que l’élaboration du Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée pédestre et équestre (P.D.I.P.R.) est une compétence des conseils départementaux.
Les itinéraires inscrits à ce plan peuvent emprunter les voies publiques existantes, des chemins ruraux, des chemins appartenant aux collectivités et à l’Etat, ainsi que les chemins de halage.
De l'inscription des chemins au PDIPR découle une obligation de maintien ou de rétablissement de la continuité des itinéraires en cas d’interruption ou d’aliénation.
L’inscription de chemins dans le cadre du PDIPR assure donc la protection physique des continuités piétonnes et équestres. Elle permet également aux collectivités de bénéficier de subventions pour les réhabiliter et les valoriser.
Le Conseil départemental a décidé le 30 novembre 1988 la mise en place du PDIPR en Essonne autour des objectifs suivants :
Ces actions sont menées en partenariat étroit avec le Comité départemental du tourisme (CDT), le Comité départemental de randonnée pédestre (CDRP), le Comité départemental de tourisme équestre (CDTE) et les communes traversées.
Au-delà du rôle de protection des emprises, les fonctions attribuées au PDIPR sont multiples :
Pour pouvoir être retenus au titre du PDIPR, les chemins doivent répondre à différents critères :
Les itinéraires inscrits au PDIPR et qui présentent un intérêt particulier (écologique, paysager, culturel…) peuvent faire l’objet d’une mise en valeur par le Conseil départemental.
8 itinéraires, représentant 318 kilomètres, ont ainsi été aménagés en collaboration avec le Comité départemental de randonnée pédestre, le Comité départemental du tourisme et les collectivités traversées. Chacune de ces boucles thématiques est balisée, équipée d’une signalétique et sécurisée.
Depuis 2008, 4 "Balades géologiques en ville" ont également été développées avec le Muséum national d’histoire naturelle : l’objectif de ces mini-guides est de faire découvrir le patrimoine géologique en milieu urbain à partir des éléments architecturaux.
L’entretien des chemins ruraux relève de la compétence directe des communes (ou des intercommunalités).
Dans le cadre du PDIPR, le Conseil départemental peut apporter des aides financières à ces collectivités locales pour mener différents travaux de préservation et valorisation (débroussaillage, réfection de l’emprise, signalétique, pose de barrières…).
Les collectivités peuvent également solliciter des conseils techniques auprès du Conservatoire départemental des ENS lors de l’aménagement de leurs itinéraires.
Le Conseil départemental contribue également à l’entretien de la trame des chemins en :